Avoir du style et du caractère, les polices d’écriture n’en manquent pas ! Entre élégance et classicisme ou sobriété et minimalisme, celles-ci rivalisent de qualificatifs.
Longtemps sous-estimée, parfois considérée comme le parent pauvre de la création graphique, le choix de la police revient sur le devant de la scène et impose une réflexion. Quels sont les enjeux, quel rôle joue t’elle dans la lecture d’un texte et dans la communication visuelle ?
La police donne le ton, inspire, distille le plaisir, rendant agréable la lecture. Elle insuffle de la personnalité au texte, véhicule des valeurs au même titre que les images et les couleurs. La police d’écriture, avec son caractère alimente la perception et crée des émotions. C’est l’habit qu’on revêt au texte, elle enjolive, met en forme ou donne la touche finale. Autant que le fond, la forme devient porteuse de sens.
Alors, plus que la recherche d’une esthétique visuelle, la police participe au plaisir de la lecture, et à la clarté du texte, jouant ainsi un rôle clé dans la compréhension des messages écrits.
Comment déterminer son choix ? Pourquoi préférer Arial à Times New Roman, ou Lucida Handwriting à Courier New ?
La nature du contenu, sa longueur, la destination du texte (web ou papier), ainsi que l’audience et la cible visée sont autant de paramètres à prendre en considération pour décider du choix typographique.
En effet, il est communément admis que les polices d’écriture avec empattement (petits ornements dessinés à la terminaison des lettres) ont ce côté classique et élégant qui s’adapte parfaitement aux supports papiers. A contrario, les caractères sans empattement se prêteront mieux au digital. Leur simplicité et leur lisibilité étant appréciés de l’utilisateur. Mais ne crions pas victoire, cette classification est loin d’être exhaustive. Les polices de caractères peuvent être scindés en 11 familles d’après la classification de Vox-Atypi ! Puis, pour ajouter un brin de difficulté, la fonte (majuscule, minuscule, graisse, et inclinaison) ainsi que la taille entrent en scène. De quoi perdre son latin ! Alors oui, le choix de la typographie ressemble à un parcours du combattant tant les combinaisons sont nombreuses, les résultats visuels variables et les perceptions différentes.
Alors que retenir ?
Peut-être que la typographie est devenue au lecteur ce que l’ergonomie est à l’expérience utilisateur, un paramètre à ne pas négliger. Les vastes bibliothèques de polices désormais accessibles et sans cesse renouvelées témoignent désormais de la toute puissance de la police.