Une fois de plus, Google inc. appose ou impose sa marque, sévit autant qu’il séduit en nous livrant sa conception du webdesign : le Material Design.

Avant de définir cette nouvelle tendance, petite rétrospective et explication des grands courants du webdesign.

Rappelons les prescriptions faites ces dernières années, sommes toutes récentes ! et débutons sans plus tarder par le Skeuomorphisme. Une tendance graphique inspirée des objets du quotidien pour faciliter la compréhension des fonctionnalités aux usagers. D’un côté, téléphone, corbeille, pour les objets, de l’autre, bois, cuir, pour les textures, prenaient place sur nos écrans pour rassurer. Un graphisme en concordance avec notre environnement, misant sur la familiarité des objets, pour jouer sur l’intuition et ainsi améliorer la navigation et la lisibilité des applications.

Puis, le développement des tablettes et mobiles implique de revoir cette conception graphique. Face à la pluralité des formats d’écrans, et donc à la problématique du design autoadaptatif (responsive design), les innovations en matière de webdesign s’affranchissent de repères jusque là établis. Minimalisme, épure et simplicité s’imposent comme les nouveaux codes du webdesign : le Flat Design est né.

Un concentré d’efficacité, s’abstenant de tous détails superflus, plaçant au centre de ses préoccupations le parcours utilisateur. Désormais les interfaces numériques sont de couleurs vives, avec différentes typographies, où en revanche relief et effets de profondeur sont bannis.

  • Alors qu’en est-il du Material Design, ce nouveau venu dans le jargon de webdesign ?
  • S’agit-il simplement du prolongement du Flat Design initié par Microsoft, ou reflète-t-il la volonté de Google d’imposer sa conception graphique dans l’univers du webdesign ?

Le Material Design s’affirme comme la nouvelle référence en matière de conception graphique.

Nous pourrions tenter de le résumer comme étant une combinaison efficace conciliant esthétique visuelle et innovations graphiques et intuitives.

Reprenons, son postulat de départ, donner vie au papier et à l’encre, afficher une conception fonctionnelle et graphique qui fait la part belle aux mouvements, aux animations et au relief.  

Le Material Design s’inscrit donc d’une part, comme le prolongement du Flat Design, avec un graphisme minimaliste, propre et aseptisé pour faciliter la lisibilité des interfaces. Et d’autre part, il s’inspire des préceptes du Skeuomorphisme, avec le retour des ombres et l’utilisation de jeux de volume. Une nouvelle recette mêlant et mélangeant les ingrédients des deux courants avec un zest de mouvement pour fournir une expérience utilisateur unique et réussie, puisque finalement c’est là que réside le véritable enjeu de demain.