À l’évocation de Marketplace, nous viennent à l’esprit, Amazon, CDiscount, Fnac, … des poids lourds du digital qui «trustent» les premières places des sites les plus visités en France et qui réalisent à eux seuls l’essentiel du chiffre d’affaires en ligne.

Un business model bien défini

Espace numérique réservé à des vendeurs indépendants moyennant une commission reversée sur les ventes, voici comment se définit une marketplace.
Tout à la fois plateforme et modèle économique, Amazon, précurseur en la matière a fait recette et depuis, quelques émules parmi des acteurs de la grande distribution. Désormais Darty, La Redoute,… ont souhaité élargir leur catalogue en référençant différentes gammes de produits. Une stratégie pour in fine élargir le spectre de leurs clients potentiels.

Si cet objectif est celui des marketplaces, quel est-il de celui des commerçants et des e-commerçants ?

Raisonnement premier, pourquoi se priver de l’audience et du trafic de quelques sites reconnus pour réaliser son business ?
Si être présent en ligne est relativement simple, peu parvienne à tisser leur toile et à devenir rentable. Alors, opter pour le référencement de ses produits sur un site de notoriété et tirer bénéfice de sa visibilité ressemble à la panacée.

Mais attention à ce raisonnement simplifié, et notons quelques points de vigilance.

En tant que e-commerçants, la tâche est ardue pour monter en puissance. Le travail exigé en terme de référencement est chronophage. Consacrer du temps à la gestion d’une marketplace est du temps en moins dédié à la gestion d’un e-business et à celui de la clientèle.
N’oublions pas que les données et informations communiquées par les internautes restent la propriété de la marketplace. Il est donc impossible pour les e-commerçants de bénéficier des informations personnelles de leurs clients pour faciliter  leur fidélisation.

Par ailleurs, les produits proposés par les e-commerçants sur les marketplaces sont pour eux un excellent moyen de tester leur succès, induisant pour le e-commerçant le risque de voir ses produits passés sous la bannière de la marketplace.
Un risque de cannibalisation donc, voyant ainsi s’envoler les derniers rêves d’une notoriété.
Dernier détail et qui n’est pas des moindres, le principe de commission sur ventes implique une diminution de la marge si votre prix n’est pas revu à la hausse !

Alors, marketplace or not marketplace, telle est la question ? Peut-être pouvons-nous l’envisager comme un axe de développement dans le cadre d’une stratégie multicanale, permettant à un commerce physique de proposer ses produits en ligne.